LES ÉDITOS DE M. MBARKI
Musique du bled et World Music
1 juil. 2015
Pas d’acte de naissance et beaucoup de succès, cela fait deux bonnes raisons aux multiples paternités revendiquées. L’origine ou les racines du Raï, les sources de l’arborescence, tout cela est un débat d’experts : le Raï était là avant nous, chez nous, il nous a accompagné et nous avons à le transmettre.
Songeons donc à lui rendre un peu de ce qu’il nous a donné, en assurant son avenir, en premier lieu dans et pour notre Région. Quelles que soient l’origine, la qualité et le nombre des métissages et des évolutions déclinées, le Raï enregistré, le premier diffusé, celui qui entama sa mondialisation, venait bien de notre Maghreb et notamment de l’Oriental Marocain.
Dès lors, il en constituait logiquement l’un des marqueurs identitaires, une composante patrimoniale immatérielle. Quand on sait à quel point le subjectif domine dans l’attractivité des territoires, on comprend pourquoi l’Agence de l’Oriental s’est intéressée très tôt à la musique Raï comme l’un des facteurs structurant de la forte culture régionale. Très tôt, c’est-à-dire l’année même de sa mise en place en 2007 et donc quelques mois à peine après sa création en soutenant le projet de Festival International du Raï porté par une jeune et dynamique émanation de la société civile, l’Association Oujda Arts.
Le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, vint immédiatement stimuler l’initiative. Huit éditions plus tard et pour célébrer la neuvième, ce partenariat est à nouveau reconduit. La manifestation pèse bien plus lourd qu’à ses débuts.
Les images venues d’Oujda irriguent désormais les chaînes TV du monde entier, promptes à relayer l’évènement. Pour la Région et sa capitale, pour sa culture régionale aussi, c’est une carte de valeur mondiale, jouée chaque été et reprise ponctuellement durant l’année ; surtout, c’est une image de joie, de jeunesse, de liesse populaire et d’euphorie partagées, envoyée au monde.