LES ÉDITOS DE M. MBARKI
Au milieu du gué
1 sept. 2012
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accorde depuis longtemps une attention soutenue à la question logistique, sujet d’intérêt national. Discours, orientations, accords et conventions signés en Sa présence (comme avec la CGEM pour le Contrat Programme 2010 – 2015) : le cadre de progrès et les objectifs crédibles sont un décor désormais planté dont le pays attend de précieux points de croissance que tout immobilisme lui interdirait.
De cette mobilisation autour d’une vision éclairée sont nés des résultats tangibles : déjà, la Banque Mondiale, toujours soucieuse d’élaborer des indices de performance, classe désormais le Royaume au 50 rang de la planète en 2012 en matière de logistique commerciale, alors qu’il pointait péniblement à la 113ᵉ cinq ans plus tôt.
Une telle progression est signifiante, avec une force qui ne peut que révéler des progrès hors du commun. Encore sommes-nous loin, après une décennie d’efforts, d’avoir appliqué toutes les mesures et achevé toutes les réalisations programmées.
D’ici 2015 par exemple, plus de 61 000 emplois spécialisés devraient être créés au Maroc si les engagements des programmes en cours sont tenus. Sur le sujet, le Royaume a donc de bonnes chances de se révéler exemplaire dans les années qui viennent, surtout s’il accède à la maîtrise de chaînes d’approvisionnement complexes telles qu’en réclame la modernité des échanges et celle de la production. Conséquence de l’application de l’approche marocaine, on salue sa « stratégie globale » laquelle fait florès malgré le contexte planétaire de ralentissement économique. Mieux, la gestion au niveau des frontières est soulignée comme un facteur particulièrement décisif des progrès enregistrés.
Frontière est un mot qui résonne fort dans la Région de l’Oriental. Décideurs et acteurs économiques entendent ainsi qu’une réouverture des frontières terrestres ne trouverait pas le Maroc démuni, mais bien au contraire préparé à en tirer tous les bénéfices et à s’y montrer performant. C’est une garantie pour l’avenir, mais déjà un atout pour le présent.
La Région investit, crée ce qu’il faut d’infrastructures et d’équipements pour gagner en compétitivité, peaufine son expérience et ses compétences pour renforcer son attractivité. En témoignent la conception des nouveaux espaces industriels d’Oujda, Nador et Berkane, mais aussi le formidable renforcement des infrastructures de connectivité issu de l’Initiative Royale pour le Développement de l’Oriental.
On peut donc se féliciter d’avoir parcouru une part significative du chemin, mais tout autant mesurer la distance qui nous sépare encore des objectifs accessibles. Au-delà, la réussite n’est pas acquise pour longtemps ; nos concurrents progressent aussi et repoussent d’autant nos ambitions pour demain.
Le challenge est et restera permanent. Merci aux auteurs qui permettent ces conclusions … provisoires. Leurs éclairages donnent la mesure des enjeux, des réussites comme des lacunes ; leur expertise contribuera à ne laisser personne sans veille et alerte permanente sur ce sujet stratégique. Puisse la Région de l’Oriental rester mobilisée et attentive à relever le défi logistique.